L'histoire du café en Chine
Cela fait près d’un siècle et demi que le café s’est implanté dans la province du Yunnan, dans le nord-ouest de la Chine. C’est un missionnaire français, Alfred Liétard, qui l’a apporté et planté dans un petit village au cœur du comté de Daïdan. Il a fallu un certain temps cependant pour que cette culture se développe pleinement, la révolution culturelle chinoise mettant entre parenthèses de nombreux projets.
Aujourd’hui, le Yunnan est la plus grande région productrice de café en Chine, avec 120 000 hectares dédiés à cette culture, et une production aux alentours des 400 000 tonnes. En Asie, la Chine se place en quatrième position parmi les plus gros producteurs, juste derrière le Vietnam, l’Indonésie ainsi que l’Inde, et en 13ème position à l’échelle mondiale.
Le café dans la culture chinoise
La consommation de café est-elle aussi rentré peu à peu dans les mœurs Chinois. Si le pays est traditionnellement un géant du thé tant dans la production que dans la consommation, il s'est tout de même tourné largement vers le marché du café ces dernières décennies. La consommation dans le pays croit 7 fois plus vite que dans le reste du monde. Comme beaucoup de mode venu d'occident, la consommation de café est également un marqueur social très fort au sein du pays. Les principaux consommateurs sont les nouvelles classes moyennes chinoises qui elles aussi croissent très rapidement. Ces foyers ont plus de pouvoir d'achat, travaille à la ville et adopte des modes de vies similaires aux travailleurs des grandes métropoles européenne ou américaine. Cela représente un marché gigantesque puisque la classe moyenne est équivalente à la population des USA (environ 300 millions de personnes).
Devant cet essor, le commerce de café se développe au sein du pays. Les géants américains et britanniques ont investit massivement le marché et des entreprises chinoises leur emboite la pas. L'enseigne chinoise Manner possède notamment plus 250 points de vente. Emblème de cette évolution amorcée, Shangaï est désormais considéré comme la ville du café. Et pour cause ! Elle est la ville avec le plus de commerce de café au monde, 7000 échoppes en tout !
Le Yunnan et son café
Le Yunnan se divise en plusieurs régions cultivatrices, qui sont Dehong, Lincang, Pu’er, et Baoshan dont Cafés Miguel commercialise le café (découvrez notre café en grain de Baoshan juste ici). C’est grâce à cette partie agricole que ces régions ont pu se développer et prendre un véritable essor économique. On y trouve aujourd’hui des structures réputées dans le monde entier, mettant ainsi l’ouest de la Chine sur le devant de la scène.
C’est d’abord dans la ville de Pu’er que le café s’est le plus développé, et ce à partir du début des années 80. Pour autant jusqu’aux débuts de nos années 2000, la production chinoise reste assez faible, les agriculteurs n’étant que peu familiers avec la caféiculture.
Aujourd’hui, la Chine fait partie des 9 premiers pays dans la culture de l’arabica (pour connaître la différence entre l'arabica et le robusta direction notre article sur le sujet)`. Elle en a d’ailleurs fait sa spécialité, ne produisant presque que ce type de café. Et c’est dans la province boisée du Yunnan que les caféiers s'épanouissent le plus, avec une altitude variant entre 900 et 1700 mètres selon les endroits.
L’Arabica du Yunnan
Les cafés provenant de Chine sont donc le plus souvent des Arabica en provenance du Yunnan. Quatre variétés dominent : le Caturra, Typica, Bourbon ainsi que Catimor (un croisement entre Timor et Caturra). C’est ce dernier dont la culture est la plus présente, malgré son peu d’attrait gustatif pour les amateurs. Il s’agit toutefois d’un café facile à cultiver, du fait de sa résistance.
Le café du Yunnan est le plus souvent un café plutôt rustique et peu corsé, avec une très légère pointe d’acidité et quelques notes fruitées. Pour une meilleure dégustation, Cafés Miguel vous recommande d’acheter votre café en grain, et de le moudre vous-même. Les arômes n’en seront que plus forts.
Baoshan
Baoshan se trouve dans le district de Simao. On n’y trouve que peu de grandes exploitations. La grande majorité de la caféiculture de la région se fait par plus d’une centaines de petites structures, toutes de moins de 200 hectares. Elle bénéficie de 280 jours de pluie par an, avec une température avoisinant la plupart du temps les 20 degrés. Les montagnes autour des exploitations gardent toutefois ces dernières à l’abri de trop grosses intempéries qui viendraient tout ravager.
Les cerises sont cueillies à la main, et les récoltes ont lieu entre Novembre et Mars chaque année. Les cerises sont ensuite lavées et séchées au soleil.
Le café de Baoshan est un peu plus doux, avec des notes de miel et quelques subtils arômes de vanille, et une acidité citronnée. Il sera grandement apprécié des amateurs d’un café doux. Idéal pour le goûter et les fins d'après-midi, cet Arabica lavé doit sa douceur aux fortes pluies de la région dans laquelle il est cultivé, à 1 200 mètres d’altitude, mais aussi à la proximité des plantations de thé de la région.
Cafés Miguel vous propose de goûter à ce superbe café avec une torréfaction assez forte, pour un goût exceptionnel. Comme nous vous le conseillons un peu plus haut, optez pour un café en grain, à moudre chez-vous. Il conservera ainsi un maximum de ses arômes, et se conservera plus longtemps.